21- GRAINVILLE LA TEINTURIERE

Publié le par jp maurice

Grainville-la-Teinturière

Histoire
Cette commune de la vallée de la Durdent a été formée par la fusion, en 1828, de Grainville et de Mautheville. 
Beaucoup de vieilles maisons de brique ou de torchis avec structures à pans de bois peuplent ce gentil village. En les observant attentivement, on découvre de nombreux détails les rattachant au passé.  

A voir
Hospice fondé en 1692 par Pierre de Becdelièvre (le bâtisseur du château de Cany, président à la Cour des Aydes de Rouen), portraits des Becdelièvre dont l'un est signé J.-B. Descamps, le fondateur de l'Ecole de dessin de l'Académie de Rouen, en 1741. Notez que le nom de cette famille a retenu mon attention à l'énigme suivante  E37 avec le défaut de la bouche du barbu, mais en vain...

"La procession blanche"
Tous les 3 ans, le 3ème dimanche de juillet, se déroule une procession après la messe. A la suite d'un voeu, les habitants de Grainville échappèrent à la peste de 1610. Les malades guéris sortirent alors avec leurs draps blancs, d'où le nom de la procession.

Personnage
Jean de Béthencourt (1362-1425), marin explorateur qui entra au service de Louis d'Anjou et fut le découvreur et roi des îles Canaries, mourut au château de Grainville dont il ne reste que quelques vestiges. Dalle tumulaire dans l'église et musée (place du Marché, tél. 02.35.57.05.39).  Un petit musée lui est consacré.

Le Colombier

Le colombier curieusement édifié sur la motte féodale de l'ancien château de Jehan de Béthencourt, roi des Canaries, est bien visible à proximité de l'église.
Le colombier en Pays de Caux 
Le colombier cylindrique surmonté d'un toit en poivrière est le plus répandu en Pays de Caux. Il en est cependant de carrés et polygonaux (hexagone, octogone). L'épi de faîtage avec pigeon dressé, couronne l'imposant édifice couvert en chaume, en tuile ou en ardoise.
En partie supérieure, la corniche présente souvent un morceau de bravoure architecturale : encorbellement, arcature, corbeaux superposés permettent de passer avec harmonie du plan polygonal à la circonférence de la charpente. A mi-hauteur, le bandeau saillant, appelé larmier, dissuade les rongeurs de pénétrer dans le colombier.

Les constructeurs ont joué avec les matériaux directement tirés du sol pour obtenir les mosaïques du plus bel effet : appareil de briques et pierre, frise de silex blonds ou noirs, damiers, briques vernissées formant des dessins géométriques. L'ornementation des ouvertures, les dates et les armoiries complètent cet ensemble riche en couleurs. Par la porte étroite aménagée dans l'épaisseur des murs, on découvre dans la demi-obscurité la vaste charpente, l'organisation intérieure judicieuse et fonctionnelle. Une échelle pivotante permet d'accéder aux nombreux boulins, où nichaient les pigeons. 

Des inondations à Grainville !

Lors de l'hiver 1994-1995, les phénomènes de ruissellement ont atteint une ampleur jusque là inconnue dans le Pays de Caux. Depuis, d’autres catastrophes se sont produites en Seine-Maritime notamment en juin 1997 et en 2000.  
Et la petite commune de Grainville-la-Teinturière a été sévèrement touchée.

L'inondation la plus importante que nous ayons connue en 1995 s'est produite dans la nuit du 29 au 30 janvier dans le petit village de Grainville-la-Teinturière. Ce petit bourg rural se situe en plein centre du Pays de Caux, mais également dans la moyenne vallée de la Durdent (petit fleuve côtier qui prend sa source en amont d'Héricourt-en-Caux et se jette dans la mer au niveau de Veulettes-sur-Mer).

Le village occupe une position tout à fait particulière dans cette vallée puisqu'il est situe à l'endroit où le cours Sud - Sud Est / Nord - Nord Ouest du fleuve fait un important coude pour prendre la direction Sud / Nord en même temps qu'y débouche un important vallon sec oriente grossièrement d'Est en Ouest.
Coupe schématique du site d'implantation de Grainville-la-Teinturière
Coupe schématique du site d'implantation de Grainville-la-Teinturière

L'analyse de la catastrophe de Grainville-la-Teinturière fournit un bon exemple de fonctionnement spatial des phénomènes de ruissellement et d'inondation. Les parties amont des bassins versants font peser des risques sur les collectivités situées en aval. La conjonction d'une évolution des paysages ruraux, entraînant une augmentation de l'écoulement, avec la rurbanisation des vieux bourgs, qui n'est pas toujours facile à maîtriser, provoque des réactions en chaîne.
Pour plus de détails sur l'analyse de cette catastrophe, cliquez ici.


Publié dans auberville-la-manuel

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